
Dans un monde d'images où l'esthétique prime, il est bien légitime de souhaiter un sourire resplendissant de blancheur ! Mais la consultation récente d'une patiente atteinte de brûlures gingivales douloureuses - heureusement réversibles - suite à un blanchiment à effectuer chez soi à l'aide de bandelettes appliquées sur les dents, m'incite à cette mise en garde.
Ces
techniques de blanchiment qui sont aujourd'hui proposées sur internet ou dans
des bars à sourire, nous venant des USA, sont pratiquement toutes basées sur
l'utilisation de péroxyde d'hydrogène. Ce qui revient en fait à une acidification de l'émail dentaire.
Pour
évaluer le rapport bénéfice/risque de cette pratique, tout serait une question
de dosage de cet acide léger. A cet égard, l'Agence nationale de sécurité du
médicament et des produits de santé (ANSM) a réduit la teneur autorisée de péroxyde d'hydrogène - ou eau oxygénée - à moins de 6 % pour les
chirurgiens-dentistes et à moins de 0,1 % pour les autres blanchiments*.
Preuve
que ce produit n'est pas anodin et doit être utilisé avec précaution selon
votre état bucco-dentaire. Une
visite chez votre chirurgien-dentiste s'impose donc avant tout blanchiment, ne serait-ce que pour en déterminer l’intérêt et la
faisabilité ainsi que la préparation de la bouche passant par un détartrage et
autres soins nécessaires.
De
même, il me paraît nécessaire de protéger
les gencives de brûlures potentielles provoquées par cet acide, en leur appliquant une protection, une barrière de
silicone appelée digue gingivale, que, à ma connaissance - et à mon grand
étonnement -, seuls les chirurgiens-dentistes proposent et utilisent
systématiquement.
Soyez
prudent avec vos dents. Si un blanchiment vous intéresse, faites l'effort d'une
visite chez votre dentiste préféré, il sera bien content de vous conseiller au
lieu de vous soigner, pour une fois.
A
très bientôt,

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